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Transcriptions: 7 spectacles avec des outils inadéquats
 
La modernité a été traversée par de multiples tentatives de traductions et correspondances entre différentes languages, en particulier la musique et les arts visuels.
En 1948, le poète français Paul Eluard a écrit une série de poèmes consacrés à ses amis peintres publiée dans le livre Voir. En 1956, Francis Poulenc a composé Le travail du peintre, un cycle de pièces pour piano et chant en hommage aux poèmes de Paul Eluard. Ce travail se compose de 7 mouvements, dédiés aux artistes Pablo Picasso, Marc Chagall, Georges Braque, Juan Gris, Paul Klee, Joan Miró et Jacques Villon.
Avec l'intention de faire un lien entre ces productions et de prouver qu'il est possible de surmonter les difficultés de la traduction entre les languages hétérogènes, j’ai fait appel à 7 musiciens contemporains pour qu’ils jouent chacun des mouvements sous ma direction. La consigne générale était d'interpréter chaque œuvre de façon non formelle, spontanée et personnelle. Entre virtuosité et maladresse, les musiciens ont joué de leurs instruments en s’adaptant à la partition originale pour piano et chant de Poulenc, comme lors d’une répétition, avec les erreurs, les corrections et les gestes personnels.
Dans cette nouvelle proposition de l'organisation, le mouvement consacré à Pablo Picasso a été recréé à partir d'une performance avec guitare sans cordes et percussions. Le second, inspiré par Marc Chagall, a été joué au violoncelle et chant. Le saxophone est l'instrument choisi pour le mouvement de Georges Braque, la guitare portugaise pour celui de Juan Gris, la basse pour Paul Klee, l’accordéon pour Joan Miró et, finalement, la flûte pour interpréter le mouvement de Jacques Villon.

Lic. Valeria González, Universidad de Buenos Aires